De son vrai nom, Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle, dite Niki de Saint Phalle est née à Neuilly-sur-Seine, le 29 octobre 1930. Sa mère est issue de la grande bourgeoise américaine et son père est un français, descendant de la vieille noblesse. Nous connaissons tous les Nanas de Niki, en revanche peu de gens savent ce qui se cache derrière elles et derrière son oeuvre.
Dans le texte « Mon secret », écrit sur le tard, à soixante ans, elle révèle l’inceste qu’elle a subit à l’âge de onze ans par son père. « Pour la petite fille, le viol c’est la mort...À onze ans je me suis sentie expulsée de la société. Ce père tant aimé est devenu objet de haine, le monde m’avait montré son hypocrisie, j’avais compris que tout ce qu’on m’enseignait était faux. Il fallait me reconstruire en dehors du contexte familial, au delà de la société. »
A l’âge de vingt-deux ans, elle a été hospitalisée en psychiatrie avec un diagnostic de schizophrénie ou de dépression grave. Elle avait des idées suicidaires et meurtrières à la fois.
Son père lui écrit alors une lettre d’excuse qui va faire remonter en elle tout le traumatisme: "La lettre du père est arrivée un vendredi après midi et pendant deux ans, à la même heure, chaque semaine, j’aurais une migraine qui durait 24 heures et je resterai terrassée dans mon lit ».
On retrouvera par ailleurs dans son œuvre, notamment sur ses « Tirs » de sachets de peinture, un déplacement de la figure à abattre, le père étant évidemment l’homme à tuer.
De son internement et après les Nanas, Niki dira:« C’était mon destin. En d’autres temps, on m’aurait internée pour le restant de mes jours ...« J’ai commencé à peindre chez les fous, à l’âge de vingt-deux ans, atteinte de dépression nerveuse. J’y ai découvert l’univers sombre de la folie et sa guérison, j’y ai appris à traduire en peinture mes sentiments, les peurs, la violence, l’espoir et la joie….Les Nanas m’ont apaisée »
A l’été 1964 , elle annonce à Pontus Hulten directeur du Moderna Museet à Stockholm qu’elle vient de faire une statue monumentale, « Hon » « Elle » en suédois.
C’est la première Nana, elle est allongée sur le dos, les cuisses ouvertes, les spectateurs sont invités à entrer par son vagin à l’intérieur de la femme. On y voit évidemment une référence à « L’origine du monde » de Courbet.
On peut penser aujourd'hui qu' "Hon" a également inspiré Anish Kapoor avec son "Vagin de la Reine" et Prune Noury avec " Mater Earth".
Oeuvre charnière, engagée et capitale qui interroge sur le corps de la femme, le sexe féminin, sa fonction, son appartenance.
Les premières Nanas sont très grandes, Niki dira qu'elle les a faites "Plus grandes que les hommes pour pouvoir leur tenir tête".
D’autres Nanas suivront, de toutes sortes, de toutes tailles, les « Nanas power » en référence au « Black power » qui doublent le thème féministe d’un message contre la ségrégation raciale.
Toutes ses « Nanas » seront un véritable succès commercial.
Son œuvre est également très marquée par Simone de Beauvoir, elle refuse les diktats de l’époque, de la bonne mère, de sa mère, de ses tantes, de « gardienne du foyer ».
En 1999, elle s’exclame : « J’ai décidé très tôt d’être une héroïne. Qui serai-je ? George Sand ? Jeanne d’Arc ? Un Napoléon en jupons ? »
Elle ne sera rien de cela mais sera elle même, une femme libre, défiera toutes les conventions de la bonne société, de son milieu, quittera par ailleurs mari et enfants pour se consacrer à son œuvre avec son grand amour Jean Tinguely avec lequel elle collaborera sur moults projets notamment deux des plus connus, la fontaine Stravinsky de Beaubourg et le somptueux Cyclop de la forêt de Marly.
« Quand devient-on rebelle ? Dans le ventre de sa mère ? À cinq ans, à dix ans ?...Je compris très tôt que les hommes avaient le pouvoir et ce pouvoir, je le voulais. Oui, je leur volerais le feu. Je n’accepterais pas les limites que ma mère tentait d’imposer à ma vie parce que j’étais une femme.
Vers la fin de sa vie, elle construira son manifeste en Toscane, le Jardin des tarots, inspiré par le Jardin Güell de Gaudi, dont la visite l’a véritablement fascinée. Cela apaisera ses démons, néanmoins présents dans un univers féérique et fantasmagorique.
Nous avons voulu lui rendre hommage dans notre série d'affiches, les Nanas 2.0 qui interrogent toutes des figures fortes et intemporelles de la peinture classique et également dans notre collection d'affiches typographiques.
Notre démarche n'est pas pas de donner des réponses mais d'interroger notre société sur les différentes représentations et sur l'appartenance du corps de la femme au travers de différentes époques dans l'art.
Retrouvez nos affiches hommage aux femmes éternelles et inspirantes dans la collection les Nanas 2.0 ainsi que dans la collection d'affiches à messages typographiques.
Enjoy
Love XX
Isabel
DECOUVREZ TOUTES NOS AFFICHES
Nanas, les nanas, les nanas 2.0, nanas power, niki de saint phalle, hon, affiche portrait, portrait, pop art, affiche, affiches, poster, posters, posterstore, art contemporain, poster store, poster luxe, affiche luxe, affiche haut de gamme, design intérieur, poster mural, poster muraux, luxury poster, french poster, equity poster, poster contemporary art, poster home, poster gift, interior design, home decoration, idée-cadeau, cadeau original, idée cadeau originale, original gift idea, gift-idea, valentine's gift idea, idée cadeau saint valentin, original gift, idée cadeau noël, christmas gift idea, christmas gift, cadeau noël, original christmas git, cadeau noël original, idée cadeau anniversaire, birthday gift idea, birthday gift, cadeau d'anniversaire, cadeau anniversaire original, original birthday gift idea, mural, wall decor, wall decoration, posterpropagande-official, maison propagande official, deco, decoration interieure, slow life, slow deco, deco responsable, deco locale, local, print, eco print, original print, woman, strong woman,women,strongwomen, girl power, féminisme,femmes puissantes,femmes eternelles, art féministe, woman's empowerment
