Petit retour sur les oeuvres sculpturales de Simone Leigh, l'un de nos coups de coeur, seule femme artiste noire à avoir représenté les Etats-Unis à la biennale de Venise et lion d'or de cette dernière édition.

Juste à l'entrée du grand pavillon avec son toit en paille, la gardienne des lieux, "Satellite", une imposante sculpture de sept mètres de haut a été posée tel un totem sacré.
Le pavillon faisant référence à l'exposition coloniale qui eut lieu à Paris en 1931 dans laquelle les noirs étaient épouvantablement montrés et parqués tels des animaux de foire.
« Satellite », est la forme de la tête de la sculpture.
Cela nous ramène à la tradition du conte oral ancestral africain d’un côté, la communication avec l’au-delà et la continuité de celle-ci dans notre époque contemporaine, l’histoire se transmettant par dorénavant par ondes.

Cette vigie nous prévient de l'histoire qu'elle va nous raconter.
L’histoire des femmes noires qui ont été esclaves, servantes et celles qui continuent à travailler telles des invisibles.
« Souveraineté », le titre global de l’exposition leur rend hommage, nous dit toute leur puissance, leur courage dans un parcours ponctué de scènes de vies quotidiennes et de déesses qui attendent leurs fidèles, les protègent et transmettent leur message.

A l'Arsenal, « Brick house » sculpture centrale de 5 m de haut au visage sans regard mais connecté à sa propre essence, à ses racines, posée sur son corps hutte attend ses fidèles et rayonne au loin.

« Souveraineté », c’est la foi indéfectible en l'humanité.
C’est une prise de parole, portée par les ondes et par le vent.
La transmission entre le visible et l'invisible.
« Regardez-nous, entendez notre histoire. »
Love X
Enjoy
Isabel
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